Le projet E-CHO

Le projet E-CHO 

Où se situe le projet E-CHO ?

Une analyse multicritères a été conduite sur 20 sites potentiels pouvant accueillir le projet E-CHO. Cette analyse a fait émerger le bassin industriel de Lacq comme étant le site répondant aux ambitions et besoins du projet E-CHO.

 

Le projet E-CHO contribue-t-il à la réduction des émissions de CO

Le projet E-CHO, à travers son processus de fabrication de molécules bas-carbone, capte du dioxyde de carbone émis sur la plateforme industrielle ainsi que sur le site de BioTJet. Au total, le projet permettrait de réduire de 622 000 tonnes le CO₂ émis chaque année en France. 

 

Quel est le coût du projet ?

Le projet E-CHO s'adapte en permanence à la fluctuation des coûts notamment celui des matières premières nécessaires à sa réalisation. En 2021, le coût du projet était estimé à 1,05 milliard d'euros HT. En 2023, le coût estimé du projet E-CHO est de 2 milliards d'euros HT :

  • eM-Lacq : 600 millions,
  • HyLacq : 400 millions,
  • BioTJet : 1 milliard. 

 

Quand les usines seront-elles mises en service ? 

Le site de eM-Lacq devra être mis en service en 2027 afin de répondre au plus tôt aux enjeux réglementaires. Le site d'HyLacq devra être également mis en service la même année afin d'approvisionner le site de eM-Lacq au moment de sa mise en service. Concernant BioTJet, sa mise en service est programmée en 2028 pour être présent au plus tôt sur le marché des Carburants d'Aviation Durables. 

 

Quelles sont les principales ressources utilisées par les unités de production ? 

Pour fonctionner, le projet E-CHO a besoin de plusieurs ressources :

  • La biomasse : le site de BioTJet consommerait en moyenne 300 000 tonnes de biomasse sèche (soit environ 500 000 tonnes de biomasse brute) afin de produire de l'e-biokérosène.
  • L'eau : les trois sites de production auront besoin d'eau pour notamment produire de l'hydrogène (HyLacq), capter le CO (eM-Lacq) et produire de la vapeur. Afin de produire 1 kilogramme de molécules bas-carbone, 15 litres d'eau seront nécessaires. 
  • L'oxygène : produit sur le site d'HyLacq, l'oxygène permet de gazéifier la biomasse sur le site de BioTJet. 
  • Le dioxyde de carbone : nécessaire au site de eM-Lacq, le dioxyde de carbone garantit la production de e-méthanol. 
  • La vapeur d'eau verte : afin de capter le dioxyde de carbone, le projet E-CHO a besoin de vapeur d'eau verte. 

 

D'où provient la biomasse ? 

L'approvisionnement de la biomasse sera effectué auprès de fournisseurs inscrits dans des démarches durables (norme ISO, label PEFC, label FSC…). Pour la biomasse agricole (biomasse issue du milieu viticole, vergers, bocages), les fournisseurs seront localisés dans un périmètre de 200 km afin de favoriser les circuits locaux. La biomasse forestière (biomasse issue des forêts gérées durablement) proviendra d'un rayon plus vaste (grand quart Sud-Ouest français ou pourtour méditerranéen). 

 

Quelle quantité d'eau sera prélevée pour alimenter les usines ?

Pour fonctionner, les 3 sites de production auront besoin d'eau. Sur une base de 8 000 heures de fonctionnement par an, les sites auront besoin de :

  • HyLacq : 5 000 000 m3/an 
  • eM-Lacq : 1 600 000 m3/an 
  • BioTJet : 1 100 000 m3/an 

Cela équivaut à une consommation moyenne de 15 litres d'eau pour produire 1 kilogramme de molécules bas-carbone (e-méthanol, e-biokérosène). 

 

Comment les molécules de CO et de H seront-elles transportées ? 

Le transport de molécules de CO₂ et de H sera effectué par Teréga Solutions. Le transport par canalisation est envisagé mais aucun tracé n'a été acté puisque les études sont en cours. La solution de transport par canalisation permet de limiter le nombre de camion sur le trafic routier, limiter l'impact paysager et limiter les émissions fugitives (fuites, rejets irréguliers de gaz par exemple).